Le modèle de la motte castrale, qui se répand partout en Europe à partir de l'an mil, se caractérise par un site dominant aménagé et entouré de fossés, ainsi que par le mode de construction en bois du château qu'il accueille.
Au même titre que la tour (donjon) ou, à l'époque moderne, le pigeonnier, la motte est véritablement le symbole du pouvoir féodal détenu par les seigneurs.
Pour découvrir la première motte castrale de Murinais, depuis l'église, sortez du village par le D71c, faites environ 200m.
Après le virage, sur votre droite, une butte herbeuse de 40m de haut domine la route : c'est "le Tombeau du gaulois".
Considérée dans l'imaginaire des générations précédentes comme un "tumulus" (tombeau d'un chef gaulois), cette fortification de terre date du 11ème siècle.
Attention, le site est privé, merci de rester sur la route pour l'observer.
Construit au XVIIIe siècle sur le site d'un édifice médiéval ayant appartenu aux dauphins, le château de la Balme est rénové au milieu du XIXe siècle dans un style néo-médiéval par l'architecte Alfred Berruyer.
Le Père Prat biographe d'Adèle de Murinais décrit le château comme "un antique manoir aujourd'hui rajeuni avec autant de grâce que de magnificence".
Un acte de l'an 1012 mentionne le seigneur Hermès de Murinais. Le château de pierre ne sera élevé que deux siècles plus tard, à l'époque d'un certain François de Murinais, dont des générations d'innombrables descendants entretiennent la demeure familiale.
Quant aux Auberjons, ils sont d'ancienne noblesse du baillage. Thérèse d'Auberjon est l'une des réformatrices de l'Ordre de Saint-Bernard. Les Auberjon de Murinais se lient dès 1550 aux Murinais avec le mariage de Claudine de Murinais et Aymar d'Auberjon, seigneur de Buisson ond (près de Vinay).
Pierre d'Auberjon, comte de Murinais, entreprend dès 1721 des travaux d'importance qui modifient la structure et l'aspect du château, lui donnant un confort moins rustique et un lustre éclatant. Un ouvrage colossal et coûteux.
Pierre, vaillant officier, a été décoré par le roi Louis le Quinzième de l'Ordre de Saint-Louis.
Le capitaine de cavalerie sera le premier Murinais à porter le titre de marquis. Pierre a utilisé une partie de sa fortune à entretenir un bataillon au service du roi qui, reconnaissant, engagera comme pages en sa Cour les deux jeunes fils de son fidèle serviteur.
Son descendant Charles (Antoine Charles François) épouse Mlle Henriette Pétronille de Loras Bel Accueil qui appartient à une famille "d'une immense forture" mais qui décède avant de lui avoir donné des enfants. Il s'unit alors à sa très jeune cousine Adèle du Parc de Locmaria et se retire en son domaine. Il entreprend de grands travaux au château en 1853. Une restauration menée avec brio grâce au talent d'un architecte encore méconnu : Alfred Berruyer. La restauration du château va lancer la carrière de Berruyer : il sera chargé de rénover la cathédrale de Grenoble.
Il couvre le toit d'ardoise, aménage plus de trente chambres et perce 365 fenêtres, selon la légende une par jour de l'année.
De toute cette flamboyance, il ne reste rien aujourd'hui. En effet, le château a été incendié en 1943 car il était soupçonné de servir de repaire et de quartier général à des membres importants de la résistance.
Source de l'article : Le Pays de Saint-Marcellin N° 18 - Septembre 2006 - Avec l'aimable autorisation de Ballouhey imprimeurs-éditeur - 2 Rue La Fontaine - BP 100 - 38162 Saint-Marcellin
Une maquette du château, réalisée par la MJC de St Marcellin,
est à découvrir à la salle des fêtes de Murinais.
Vous l'apercevrez de loin si vous venez à Murinais.
Il constitue un véritable patrimoine vivant : Le Wellingtonia ou Séquoia géant originaire de Californie qui tire son nom du chef indien See-Quoyah.
Il fut planté devant l'église de Murinais en 1858.
Classé parmi les arbres remarquables de l'Isère par la FRAPNA, sa circonférence est d'environ 10 mètres et sa hauteur de près de 30 mètres.